Nous passons de nombreuses heures dans notre chambre tout au long de notre vie. Il est donc essentiel d’avoir une chambre saine et que le mobilier et l’environnement du lit soient sains afin de bien dormir.
Une chambre saine pour bien dormir
Nous passons 8 heures par jour, un tiers de notre vie dans notre lit et donc dans notre chambre.
La chambre à coucher est un endroit particulier dans la maison. C’est le lieu de la connexion avec soi-même par les rêves, la lecture ou la méditation dans la solitude, mais aussi de la rencontre intime. C’est aussi l’espace de repos et de récupération physique et mentale. C’est pourquoi il convient de veiller à la qualité de chaque élément présent dans la chambre.
Comment choisir un matelas sain
Nous passons un tiers de notre vie allongés dans un lit, cela vaut donc la peine de le faire sur un matelas qui joue en faveur de la santé et du confort. Un problème est que de nombreux modèles contiennent des dérivés du pétrole sous forme de nylon, de polyester et de polyuréthane qui, lorsqu’ils sont neufs, émettent des composés organiques volatils, associés à des problèmes respiratoires.
Ils peuvent également être traités avec des produits antitaches, de la colle et des produits imperméabilisants qui libèrent du formaldéhyde, une substance irritante dans la production de laquelle est libéré l’acide perfluorooctanoïque, un agent cancérigène. En outre, les matelas fabriqués avant 2004 peuvent contenir des retardateurs de flamme bromés, qui ont été associés à des troubles du développement intellectuel chez les enfants. Pour éviter ces risques, il est important de connaître les avantages et les inconvénients des différents modèles de matelas.
Quel que soit le matelas que vous choisissez, il est important que sa dureté soit adaptée à vos besoins personnels. Il est conseillé d’établir une période d’essai avec le vendeur, car quelques secondes ne suffisent pas pour mesurer les effets d’un produit qui devrait durer entre 10 et 20 ans.
Matelas à ressorts
Ils sont généralement confortables et permettent la transpiration, essentielle pour un bon repos et pour maintenir la température corporelle idéale. Les ressorts indépendants sont préférables, qui s’adaptent mieux à la forme du corps, et ceux qui utilisent la laine et le coton comme matériaux de rembourrage et de doublure au lieu de la mousse et des tissus synthétiques. Il est à noter que les acariens se multiplient facilement sur les matelas à ressorts.
Matelas en latex
Ils sont confortables, s’adaptent très bien à la silhouette du corps et laissent passer l’air, à condition d’utiliser un sommier à lattes en bois. L’un de leurs grands avantages est qu’ils ne permettent pas aux acariens de nicher. Ils sont généralement plus durables que ceux de printemps, surtout ceux en latex artificiel, mais celui-ci est obtenu à partir du pétrole. L’alternative est le latex naturel de l’hévéa. L’un des inconvénients est que certaines personnes sont allergiques au latex et ne peuvent pas utiliser ce type de matelas.
Matelas en mousse
Ils sont les moins chers et les moins recommandés car ils sont fabriqués à partir de matériaux à base de pétrole qui ne permettent pas à l’organisme de respirer et sont impossibles à recycler après leur vie utile. Les modèles à faible densité – moins de 35 kg/m3 – ont un poids corporel trop faible et ne sont donc recommandés que pour un usage occasionnel.
Matelas visco-élastique
Ils intègrent la dernière technologie en matière de matelas : un gel visco-élastique qui cède à la pression et à la température du corps. Le principal inconvénient est qu’il s’agit d’un dérivé du pétrole, tout comme le noyau de polyuréthane sur lequel il est collé dans la grande majorité des modèles. Comme pour les matelas en mousse, la transpiration est insuffisante et peut générer trop de chaleur.
Votre sommier et votre cadre de lit
Le sommier
Heureusement, le sommier à ressorts a quasi disparu du marché. Il a été remplacé par des lattes en fibre de verre, en carbone ou en bois. Les deux premiers sont les plus légers, les plus modernes et les plus avancés, mais les plus recommandés pour diverses raisons sont ceux en bois.
La fabrication de la fibre de carbone et de la fibre de verre nécessite l’utilisation de produits chimiques polluants et beaucoup d’énergie pour atteindre des températures supérieures à 2 000 ºC, ce qui représente une consommation d’énergie qui se reflète dans le prix. En outre, le carbone ou la poussière de verre peuvent être nocifs pour la santé des travailleurs. D’autre part, le bois est renouvelable, contribue à la lutte contre le changement climatique, assainit l’air et favorise la biodiversité. C’est donc un matériau idéal, à condition qu’il provienne de forêts durables (certification FSC) et qu’il n’ait pas été traité avec des produits susceptibles de polluer l’air ou d’être imprégnés dans le matelas. Le bois est aussi, bien sûr, le matériau le plus approprié pour la structure.
Outre le matériau, d’autres aspects à prendre en compte sont le nombre de lamelles, leur flexibilité, leur épaisseur et leur largeur. Plus ils sont épais et larges, plus ils sont fermes. Le type de bois a également une influence. Le hêtre est particulièrement recommandé pour sa flexibilité et sa résistance, mais le chêne, le peuplier ou le pin sont également utilisés.
Le cadre de lit
La base du lit peut être en bois ou sur un cadre. Dans le premier cas, les lattes sont soutenues par la structure du lit et cèdent au poids de la personne qui dort. Dans le cas d’un cadre, les lattes sont reliées par des capsules basculantes, en plastique ou en caoutchouc, qui leur permettent de pivoter verticalement et horizontalement en fonction de la pression qu’elles supportent. Il est également très pratique que le sommier soit doté d’une sorte de système de renforcement dans la zone où reposent les hanches, celle qui a le poids le plus élevé. Par exemple, les lamelles peuvent être plus larges, moins séparées dans cette zone ou avoir des anneaux de renforcement qui augmentent la rigidité des lamelles. Les modèles les plus sophistiqués sont faits de différents types et épaisseurs de bois afin que l’adaptation au poids de chaque zone du corps soit optimale.
La parure de lit
Les parures de lit ont aussi évolué notamment au niveau esthétique. Nous sommes passé des draps blancs d’un usage fonctionnel à celui d’objet de décoration.
Le lustre soyeux, le toucher délicat et les motifs de couleur variés, lorsqu’ils sont utilisés avec goût, peuvent être tentants, mais révèlent souvent aussi la présence d’une dose excessive de substances nocives. C’est inquiétant quand il s’agit d’un tissu qui nous enveloppe pendant huit heures par jour, souvent en contact direct avec notre peau.
Esthétique rime avec produits nocifs ?
Dans la fabrication d’un drap ou d’une housse de couette, on utilise des moyens que le client n’imaginerait même pas dans ses rêves.
Jusqu’à il y a quelques années, les encres étaient surdosées pour éviter qu’elles ne soient finies avant que la quantité de tissu souhaitée ne soit imprimée. En effet, les machines ne pouvaient pas être arrêtées avant la fin d’une série, et l’ajout de couleur impliquait une variation du ton initial.
Des additifs comme la benzidine ont été utilisés jusqu’à ce qu’il soit confirmé qu’elle causait le cancer de la vessie chez les ouvriers d’usine. Aujourd’hui, cette substance, qui pourrait provoquer des réactions allergiques, ne se trouve pluss dans la literie, de même que le chlorophénol ou le glyoxal, des agents qui pourraient altérer la fonction rénale et irriter la peau et les yeux.
Mais cela ne signifie pas que les produits actuels sont adaptés. Il est très courant de trouver des traces de formaldéhyde, un cancérigène reconnu qui continue à être utilisé pour fixer les couleurs et stabiliser les fibres afin qu’elles ne rétrécissent pas au fil des lavages successifs. Comme l’acheteur ne sait pas quelle quantité de formaldéhyde se trouve dans sa literie, il ne peut que le sentir : un tissu contenant trop de formaldéhyde dégage une odeur caractéristique et pénétrante, semblable à celle de la colle.
Des parures de lit sans formaldéhyde
Certains fabricants ont renoncé au formaldéhyde. Ils ont simplement coupé les ensembles de literie un peu plus grands, en gardant à l’esprit qu’ils rétréciront après les premiers lavages. Les vêtements sans formaldéhyde nécessitent également un repassage plus important, mais ont l’avantage de mieux absorber la sueur. C’est une qualité importante car il est recommandé que les draps absorbent un demi-litre de sueur par nuit et l’évaporent ensuite. Les ensembles traités au formaldéhyde perdent presque toute leur capacité d’absorption.
La plupart des literies contiennent également des azurants optiques, des composés organiques halogénés et des métaux lourds tels que le nickel ou le cuivre. Ces derniers, utilisés pour donner différentes nuances aux couleurs ou comme fixateurs, sont particulièrement inquiétants, car ils polluent l’environnement de manière dangereuse et peuvent atteindre l’assiette. Il existe des couleurs synthétiques sans métal, mais elles présentent d’autres problèmes ; par exemple, elles peuvent être contaminées par des dioxines cancérigènes.
Pour éliminer toute trace de couleur du tissu avant sa teinture, on utilise des substances obtenues à partir du polluant chloré, bien qu’il soit possible d’utiliser de l’eau oxygénée, moins sale, dans le même but. Le problème pour les industries est qu’il est plus cher. De nombreux fabricants veulent que les tissus soient encore plus blancs et ont recours à des azurants optiques, qui provoquent les reflets bleutés tant désirés par de nombreux clients. L’inconvénient est que ces agents peuvent irriter les peaux sensibles. De plus, ce sont des substances qui ne se dégradent pas dans les stations d’épuration.
La matière de votre parure de lit
Le coton est très utilisé mais on voit de plus en plus de parures de lit en lin. Le lin présente des avantages tant pour sa production que pour ses spécificités. Le lin absorbe l’humidité, il sèche rapidement grâce à sa texture aérée. Les raps en lin résistent à l’usure du temps, cela compense le prix d’achat plus élevé.
La couette et l’édredon
La couette en plumes est un choix de plus en plus populaire pour se réchauffer au lit. Les plus vendus sont ceux qui contiennent un mélange de 90 % de duvet et de 10 % de plumes de canard et d’oie. Les mélanges avec plus de plumes ont moins de propriétés isolantes. L’acheteur peut évaluer la qualité d’une couette à partir des pourcentages de plume et de duvet, du poids de la garniture, de l’existence ou non de coutures – cousues pour répartir la plume de manière uniforme – et des matériaux utilisés. Par exemple, une garniture de plumes d’un demi-kilo peut être considérée comme trop petite pour obtenir une bonne isolation thermique, et les doublures en polyester, un matériau synthétique dérivé du pétrole, dénaturent le produit.
La couleur des plumes n’a pas d’importance. Le duvet blanc est aussi bon que le duvet gris. Cependant, les fabricants préfèrent actuellement les blancs, qui sont plus chers mais plus attrayants pour le public. La présence d’azurants optiques dans le tissu, souvent en grande quantité, est inévitable, du moins dans les produits classiques, car, selon les fabricants, le consommateur exige une blancheur immaculée. Les agents de blanchiment ne s’intègrent pas au tissu et peuvent, sous l’action de la sueur, imprégner la peau, qui peut réagir par une réaction allergique aux rayons du soleil.
Il est nécessaire de ventiler et de secouer les couettes de plumes quotidiennement pour que l’humidité s’évapore. Évitez le contact direct avec les rayons du soleil et évitez de le mouiller. Ne les battez pas et ne les aspirez pas non plus, car cela endommagerait les plumes.
Elles doivent être lavées avec un programme et avec un détergent spécialement formulé pour les vêtements délicats. Certains fabricants précisent que leurs couettes doivent être lavées dans des machines à laver d’une capacité supérieure à six kilos. Suivez toujours ce que dit l’étiquette. Ensuite, nous devons laisser la couette sécher très bien dans la sécheuse – environ deux heures – afin qu’il ne reste pas de plumes mouillées, qui pourraient moisir. C’est le grand inconvénient environnemental des couettes : leur entretien consomme trop d’énergie. D’autre part, il n’est pas toujours possible de garantir que les plumes ont été obtenues dans le respect des animaux, bien que beaucoup d’améliorations aient été apportées à cet égard.
Les couettes en plumes et en duvet sont des produits adaptés aux personnes allergiques aux acariens. Les plumes ne jouent pratiquement aucun rôle dans le déclenchement de l’allergie, malgré le fait qu’on trouve souvent des avertissements contraires.
N’hésitez pas à toucher et à calibrer la couette avant de l’acheter. Elle doit être souple, relativement légère, mobile, capable de reprendre sa forme initiale et ne pas présenter de dureté (partie solide de la plume).
Une atmosphère saine et détendue dans la chambre
Le reste de votre chambre doit aussi inciter au repos et à la quiétude. Pour créer une atmosphère sensuelle, rien de tel que de profiter de la lumière des bougies et d’un brûleur d’huiles essentielles aux propriétés relaxantes ou excitantes.
Voyons sur quels éléments vous pouvez vous baser :
Décoration de la chambre
Partout, il faut s’entourer d’objets qui plaisent et éliminer ceux qui suscitent l’inquiétude ou qui sont inutiles.
Le chauffage
L’une des conséquences du chauffage est qu’il assèche trop l’air, ce qui irrite les muqueuses et crée des difficultés respiratoires. Un humidificateur est disponible dans la chambre, ce qui évitera de se réveiller avec le nez et la gorge secs.
Les couleurs des murs
Les bonnes couleurs pour la chambre sont les couleurs chaudes comme par exemple des tons pastels chauds, ainsi que des tons plus forts, comme le chocolat, l’aubergine, le cuivre, l’or et le bronze. Les couleurs moins chaudes telles que le blanc, le gris, le noir, le bleu et le vert grisâtre sont à éviter.
Le revêtement de sol
- La moquette est appréciée par beaucoup pour son confort. Par contre elle absorbe la poussière et est un repaire pour acariens.
- Le carrelage est froid et désagréable au toucher.
- Le parquet contient des composés chimiques qu’il vaut mieux éviter.
- Le plancher doit être entretenu régulièrement.
- Le liège est un matériau naturel qui est agréable au toucher et s’entretient plus facilement.
La position du lit
La position du lit donne un sentiment instinctif de sécurité, surtout si l’on peut voir la porte de celui-ci. Chaque personne doit vérifier par elle-même quelle orientation du lit lui convient le mieux.
Les appareils électriques et champs électromagnétiques
Les réveils, lorsqu’ils sont branchés, émettent des champs électromagnétiques, il est donc préférable d’en choisir un qui fonctionne à piles. La télévision et le téléphone portable n’ont pas non plus leur place dans la chambre.
Conclusion
Notre environnement immédiat peut avoir une influence considérable sur la qualité de notre sommeil. Avoir une chambre assainie fait partie des choses à mettre en place pour avoir un sommeil de qualité.